Page 7 - AFLD - Rapport d'activité 2019
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  Dominique LAURENT
Présidente
Prenant toute sa part dans le plan national de prévention du dopage et des conduites dopantes du ministère des Sports, l’Agence a commencé à déployer son programme d’éducation grâce à des coopérations avec les fédérations sportives, les ligues professionnelles ainsi que les têtes de réseaux telles que le CNOSF (Comité national olympique et sportif français), le CPSF (Comi- té paralympique et sportif français), l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) et les CREPS (Centres de ressources, d’expertise et de performance sportive).
Cette extension récente du rôle de l’AFLD doit être consolidée et exige la mobilisation de ressources supplémentaires, en particulier pour se préparer à l’entrée en vigueur du nouveau Standard internatio- nal pour l’éducation le 1er janvier 2021.
Mais ce sont en réalité tous les domaines de son activité que l’Agence doit développer dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
L’année 2019 a ainsi vu la mise en œuvre de nouvelles actions qui ont permis de concrétiser les orientations définies en 2018 par les textes législatifs et réglementaires nationaux ainsi que par les recommandations ambitieuses de l’Agence mondiale antidopage. L’AFLD a profondément transformé son visage et renforcé son insertion internationale.
Premièrement, le ciblage des contrôles sur le haut niveau a été accentué. Des contrôles à l’étranger ont été effectués, avant les compétitions, à des périodes propices. L’efficacité de ce ciblage a été appuyée par un travail d’investigation. Des affaires significatives sont venues démontrer le bien-fondé de cette stratégie. Jamais, peut-être, le haut niveau français n’a été aussi bien suivi. C’est pour
approfondir cette orientation qu’un département des enquêtes et du renseignement a été créé au sein de l’Agence, qui apporte son concours au département des contrôles dans sa tâche de ciblage.
Deuxièmement, l’entrée en vigueur de la nouvelle procédure disciplinaire a été l’occasion d’assurer un meilleur dialogue avec le sportif, afin de trouver une réponse adaptée à la mise en évidence d’une violation présumée des règles antidopage.
Troisièmement, la rénovation du laboratoire antido- page a été engagée en 2019 de manière irréversible en vue de son installation sur le campus d’Orsay de l’Université Paris-Saclay en 2023. Que la France soit dotée d’un laboratoire antidopage de premier plan est non seulement nécessaire pour les JOP de 2024, mais aussi, au-delà, pour son essor et son rayonnement scientifiques. C’est un grand succès pour notre pays que de mettre à disposition de son agence nationale antidopage et des autres organi- sations antidopage de par le monde une telle arme pour lutter contre les stratégies de contournement des tricheurs et protéger les sportifs propres.
Enfin, l’AFLD a activement participé à plusieurs réunions et consultations internationales, notam- ment dans le cadre de la révision du Code mondial et des standards internationaux, finalement adoptés en novembre 2019 lors de la Conférence mondiale qui s’est déroulée en Pologne.
C’est ainsi que l’année 2019 a apporté au sport et aux sportifs des succès certains dans la lutte contre la triche, grâce au soutien financier du ministère des Sports et à l’engagement des personnels de l’AFLD qui ont su unir leurs forces pour mener à bien cette vaste entreprise de transformation qui devra se pour- suivre dans les années qui viennent. Car le travail est loin d’être achevé.
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