Page 48 - AFLD - Rapport d'activité 2019
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LES AUT : UN DISPOSITIF ENCADRÉ
AU SERVICE DES SPORTIFS NÉCESSITANT UN TRAITEMENT MÉDICAL
Les sportifs peuvent avoir besoin de soins médi- caux impliquant une substance ou une méthode interdite. Ils ne devraient pas pour cette seule rai- son être systématiquement écartés de la pratique sportive compétitive étant entendu qu’il appartient à leur médecin ou, dans un cadre fédéral, au médecin en charge du suivi médical réglementaire de déterminer si leur santé le leur permet.
C’est pourquoi le Code mondial antidopage et la loi française permettent la délivrance d’AUT (autorisa- tion d’usage à des fins thérapeutiques) pour des produits ou méthodes normalement interdits.
La délivrance d’une AUT est soumise à des condi- tions strictes :
› lesportifsubiraitunpréjudicedesantésigni- ficatif si la substance ou la méthode interdite n’était pas administrée ;
› il est hautement improbable que l’usage thé- rapeutique de la substance ou de la méthode interdite produise une amélioration de la performance au-delà de celle attribuable au retour à l’état de santé normal du sportif ;
› il n’existe pas d’alternative thérapeutique autorisée pouvant se substituer à la substance ou à la méthode interdite ;
› la nécessité d’utiliser la substance ou méthode interdite n’est pas une conséquence partielle ou totale de l’utilisation antérieure (sans AUT) d’une substance ou méthode qui était interdite au moment de son usage.
Contrairement à une légende tenace, un simple certificat ou une ordonnance d’un médecin ne suffit pas. La demande doit être parfaitement documentée et l’autorisation ne peut être délivrée que par une organisation antidopage signataire du Code mondial antidopage, telle que l’AFLD, sur avis favorable d’un comité d’experts, tous médecins. C’est au sportif de démontrer qu’il remplit les conditions pour obtenir une AUT. Même avec l’aide de son médecin, il est parfois difficile de constituer le dossier à l’appui de la demande.
C’est pourquoi le service médical de l’AFLD accom- pagne sportifs et professionnels de santé pour leurs demandes d’AUT.
Chaque dossier fait l’objet d’un examen préalable : si besoin, contact est pris avec le sportif ou, sur sa demande, avec son médecin, de manière à les aider à mettre le dossier en état d’être présenté au comité d’experts qui se prononcera sur la demande.
Pour faciliter leur tâche, le formulaire de demande a été refondu pour plus de clarté et des listes de pièces à fournir ont été établies pour certaines des pathologies les plus courantes.
Une fois saisis, les experts sont chargés de statuer sur la demande, en vérifiant si les critères légaux sont remplis. Pour cela, ils peuvent demander des examens complémentaires, notamment pour confirmer un diagnostic.
Lorsqu’il estime que le traitement médical interdit est nécessaire, qu’il ne peut être remplacé par un traitement autorisé, qu’il ne confère aucun autre
SERVICE MÉDICAL ET RECHERCHE
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