COMMUNIQUÉ DE PRESSE

L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) ne peut que regretter qu’aient été rendues publiques par voie de presse des informations adressées au procureur de la République compétent dans le cadre de l’article 40 du code de procédure pénale, à la suite de l’opération de contrôle antidopage qu’elle a réalisée lors du dernier « Grand Prix cycliste du Nord Basse-Terre ». Il appartient à l’autorité judiciaire d’apprécier les suites à donner à cette divulgation, au regard du principe du secret de la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction posé par l’article 11 du code de procédure pénale.

L’AFLD rappelle, à cette occasion, la mission de service public dont elle est chargée par le code du sport et les prérogatives que lui confie la loi. Elle tient également à souligner les dangers sanitaires que font courir les pratiques dopantes et s’inquiète en particulier des signes de leur diffusion au sein de la population des sportifs amateurs de certains départements d’Outre-Mer.

S’agissant de l’opération réalisée, les résultats analytiques semblent traduire une banalisation de la consommation d’EPO. En outre, le département des analyses de l’AFLD est parvenu à détecter la prise d’un stimulant dérivé de la méthylhexanamine et, de manière directe, celle d’hormone de croissance. Ces derniers résultats constituent une première en France.

Compte tenu des enjeux de santé publique et malgré un contexte budgétaire particulièrement contraint, l’AFLD continuera de mener ce type d’opération, conformément aux orientations fixées par son Collège.