Ce week-end, la chaîne publique allemande ARD et le New York Times ont fait état de tests positifs à la trimétazidine relevés en 2021 pour 23 nageurs chinois, n’ayant finalement donné lieu à aucune sanction ou décision publiée. Certains de ces sportifs ont participé aux Jeux Olympiques de Tokyo voire remporté des médailles.

La confiance placée par le monde sportif et le public dans le dispositif antidopage est capitale. Tous les sportifs, qui sont soumis à des règles antidopage contraignantes, seules à même d’assurer l’équité des compétitions et la sincérité des résultats, doivent n’avoir aucun doute quant au fait qu’ils sont traités de manière identique, quels que soient leur nationalité, leur discipline ou leur niveau sportif.

Nous comprenons l’émoi suscité par les éléments rendus publics ce week-end et partageons le souhait légitime d’être pleinement éclairés sur l’ensemble des circonstances de cette affaire, qui questionne l’application de certaines règles essentielles de la lutte contre le dopage. Les explications apportées par l’AMA lors de sa conférence de presse du 22 avril 2024 ont constitué une première étape importante dans la clarification attendue par le monde sportif et la communauté antidopage. La situation appelle désormais, à la lumière de précisions complémentaires, un débat constructif au sein des instances qui réunissent le mouvement sportif, les autorités publiques ainsi que les représentants des sportifs et des organisations nationales antidopage.

Il demeure essentiel de soutenir, dans l’application des règles et des procédures communes, le régulateur international qui, depuis sa création, a permis d’accomplir des progrès significatifs en termes d’harmonisation.

Dans le cadre de la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, l’efficacité du dispositif antidopage s’appuie notamment sur une coopération renforcée entre les organisations antidopage et une articulation forte avec l’ITA, qui assume, au nom du Comité international olympique, la responsabilité de la définition du programme antidopage qui sera mis en œuvre durant les Jeux Olympiques.

Le soutien du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a permis de hisser l’antidopage français au niveau des meilleurs standards et de doter l’AFLD de moyens et de pouvoirs d’investigation étendus. Depuis plusieurs années, en collaboration avec l’ensemble des partenaires de la communauté antidopage internationale et avec le concours du COJOP, du CNOSF, du CPSF et des fédérations sportives, nous œuvrons, à notre niveau, à ce que les sportifs, français comme étrangers, qui participeront aux Jeux de Paris soient exemplaires.

A moins de 100 jours des Jeux, nous sommes convaincus que la qualité des mécanismes antidopage mis en œuvre avec l’ensemble des réseaux international et national d’acteurs permettra une application effective et harmonisée des règles antidopage pour toutes les délégations qui se réuniront à Paris à l’été 2024.