Les dirigeants des organisations nationales antidopage (ONAD) ont pris acte du communiqué de l’Agence mondiale antidopage (AMA) du 1er janvier 2019 concernant la conformité aux règles antidopage de la Russie.
La Russie avait jusqu’au 31 décembre 2018 pour fournir à l’AMA les données du Système de gestion de l’information des laboratoires (SGIL) du laboratoire de Moscou. Cette échéance n’ayant pas été respectée, la communauté antidopage s’attend à une réponse décisive en soutien aux athlètes propres du monde entier.
Après plus de trois ans d’examen, d’indécision et de compromis devant l’un des plus grands scandales de dopage de l’histoire du sport, le moment est venu de démontrer qu’aucun individu ni pays n’est exempté de se conformer Code mondial antidopage.
Le 20 septembre 2018, le Comité exécutif de l’AMA a tendu la main à la Russie en lui offrant une nouvelle chance de démontrer son intérêt pour la protection des droits des sportifs propres et sa volonté de respecter les règles du jeu. La Russie a manqué à ses obligations.
En conséquence, nous demandons à présent à l’AMA de faire preuve de fermeté, d’acter le non-respect du délai imparti et de prendre sans tarder les mesures qui s’imposent.
Partant du principe que l’AMA avait déjà prévu une réunion du Comité de révision de la conformité (CRC) les 14 et 15 janvier 2019, les dirigeants des ONAD enjoignent désormais l’AMA à reconnaître la gravité du non-respect du délai et appellent immédiatement à un examen et une recommandation de la part du CRC.
Nous reconnaissons que RUSADA a travaillé de concert avec l’AMA afin de résoudre les problèmes constatés, mais les conditions convenues le 20 septembre 2018 étaient sans équivoque, et sans les données du laboratoire, il n’y a qu’une issue possible.
La gravité de la situation ne justifie pas l’octroi d’un délai supplémentaire de deux semaines pour que la Russie se mette en conformité. L’AMA doit convoquer le CRC sans plus tarder – il en va de l’intérêt du sport propre.
En octobre 2018, les dirigeants des ONAD ont réitéré à la communauté mondiale des athlètes leur engagement indéfectible envers le sport propre. Aujourd’hui, cet engagement est plus fort que jamais et c’est la raison pour laquelle nous estimons que la Russie doit être tenue pour responsable de sa non-conformité persistante.
Un retour à la compétition sportive internationale pour la Russie ne devrait être envisagé que lorsque la confiance en une culture du sport propre en Russie sera restaurée – en d’autres termes, uniquement quand l’AMA aura reçu et vérifié les données électroniques du SGIL ainsi que les échantillons du laboratoire de Moscou.
Les dirigeants des ONAD pressent l’AMA d’utiliser tous ses pouvoirs et ses ressources pour accélérer le traitement de cette affaire.
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Cette déclaration (rendue publique le 2 janvier 2019) est soutenue par l’organisation nationale antidopage des pays suivants : Australie, Autriche, Canada, Danemark, États-Unis, Finlande, France, Allemagne, Irlande, Japon, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pologne, Singapour et Suède.