L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) est fière d’annoncer que deux projets de recherche portés par son département des analyses ont été acceptés par l’Agence mondiale antidopage (AMA) et seront soutenus financièrement par cette dernière.

Le département des analyses a en effet soumis des projets de recherches en février 2018 en réponse à l’appel d’offres pour des bourses de recherche scientifique de l’AMA.

Le Comité Santé, Médecine et Recherche de l’AMA avait identifié quatre thèmes de recherche prioritaires, tous en lien avec la liste des substances et méthodes interdites 2018 :

  • la détection des hormones peptidiques et des facteurs de croissance ;
  • l’amélioration de la fenêtre ou de la limite de détection des substances ou méthodes interdites ;
  • la transfusion de sang autologue ;
  • Le Profil Biologique de l’Athlète (PBA).

Le premier projet de recherche soutenu par le Département des analyses et ayant reçu l’approbation de l’AMA s’intitule « Étude de biosimilaires d’EPO recombinantes de faible poids moléculaire : tests pour améliorer leur détection par les laboratoires anti-dopage »  et est porté conjointement par Alexandre Marchand, responsable de la section biologie au sein du Département des analyses et François Fenaille, chercheur au Laboratoire d’étude du Métabolisme du Médicaments du CEA Saclay. L’objectif de cette étude est de tester des méthodes complémentaires (digestion enzymatique, électrophorèse 2D) pour augmenter la capacité à distinguer certains biosimilaires d’EPO recombinante de faible poids moléculaire de l’érythropoïétine (EPO) endogène et augmenter ainsi la capacité des laboratoires à identifier ces biosimilaires.

Le second projet porte quant à lui sur la « Détection,  par GC-C-IRMS, d’hydrocortisone administrée en application cutanée et par voie orale ». Corinne Buisson, responsable de la section chimie au sein du Département des analyses et Katia Collomp, chercheuse au Laboratoire CIAMS de l’Université d’Orléans sont à l’origine de cette étude qui consiste à comparer les fenêtres de détection et à chercher la possibilité de différentier l’hydrocortisone administrée par une voie autorisée (voie cutanée) de celle administrée par une voie non autorisée (voie orale.)


Ces deux projets auront une durée d’un an et seront chacun financés à hauteur de 80 000 $ US (environ 70 000 €) (sous réserve de l’approbation de l’étude clinique par un comité de protection des personnes pour ce qui concerne le second projet).

L’AFLD se réjouit que ces deux projets aient été retenus et que les compétences scientifiques des agents du département des analyses soient reconnues par les instances internationales de la lutte antidopage.