A la suite de l’article publié par Le Monde le 15 février 2019, intitulé « Des difficultés dans l’organisation des contrôles antidopage en France », l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) souhaite apporter les précisions suivantes :
Le programme de contrôle des sportifs français établis à la fin de l’année 2018 pour 2019 se déroule normalement, selon un plan de répartition par niveau et par discipline conforme aux prescriptions de l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Près de 800 prélèvements ont ainsi été réalisés depuis le début de l’année. L’AFLD consacre la grande majorité de ses contrôles aux sportifs de haut niveau ou professionnels, dont deux tiers hors compétition.
La réorganisation en cours, résultant de l’ordonnance n° 2018-1178 du 19 décembre 2018 relative aux mesures relevant du domaine de la loi nécessaires pour parfaire la transposition en droit interne des principes du code mondial antidopage, ne remet pas en question le bon fonctionnement du dispositif français de lutte contre le dopage.
Les commissions régionales de lutte contre les trafics de produits dopants sont maintenues. Leur activité continuera de permettre une bonne coordination des services de l’Etat et un partage de renseignement utile pour le ciblage des contrôles.
La logique territoriale, toujours pertinente pour le recueil de renseignement et la connaissance du terrain, cède en revanche la place, en matière de contrôle, à un suivi par sport et population sportive, en fonction de leur risque de dopage, et non plus en fonction de leur implantation géographique.
Cette évolution sera renforcée par le fait que les Cirad (conseillers interrégionaux antidopage) ne seront plus habilités à diligenter des contrôles antidopage, comme ils le faisaient jusqu’à maintenant par délégation du directeur des contrôles de l’AFLD. En effet, le pouvoir de contrôle, dévolu à l’AFLD, ne pourra plus être confié à des fonctionnaires placés sous l’autorité du ministère des sports, afin de respecter le principe d’indépendance fixé par l’AMA.
En conséquence, les moyens humains de l’AFLD seront renforcés afin qu’elle puisse assumer l’organisation de l’intégralité des contrôles antidopage relevant de sa compétence. Les efforts considérables consentis actuellement par ses agents permettent d’assurer la continuité du service public de lutte contre le dopage dans l’attente de la mise à disposition effective de moyens supplémentaires, conformément à l’intention manifestée par le ministère des sports.
Il en résultera une mise en oeuvre plus efficace du programme de contrôle de l’Agence et un meilleur respect des standards internationaux, notamment grâce à la professionnalisation des agents chargés de cette activité.
La rationalisation de la répartition des fonctions entre l’AFLD et les services déconcentrés du ministère des sports est une excellente nouvelle pour les sportifs qui souhaitent pouvoir concourir dans un sport sans dopage.
Cette modernisation indispensable du système français s’accompagne d’une stratégie de formation de préleveurs antidopage, en activité ou nouveaux, afin de disposer de compétences et de profils en adéquation avec les exigences actuelles de la lutte contre le dopage. Plus de 30 nouveaux préleveurs sont en cours de formation afin de débuter leurs missions dans les semaines qui viennent, aux côtés de préleveurs expérimentés.
À l’horizon des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, les acteurs de la lutte contre le dopage doivent savoir se remettre en question pour toujours plus d’efficacité. C’est le cap que l’AFLD s’est résolument fixé.