Le rapport d’activité 2021 de l’Agence souligne le retour à un niveau égal voire supérieur de ses activités de contrôle et d’analyse par rapport aux exercices précédant la pandémie de Covid-19. L’année 2021 a également été celle de la montée en puissance de l’Agence avec des compétences consacrées en matière d’éducation et des prérogatives inédites pour mener des enquêtes antidopage.

L’AFLD a une double vocation : rechercher et sanctionner les comportements dopants mais aussi les prévenir par l’éducation du monde sportif. En 2021, l’Agence a été consacrée par la loi transposant le Code mondial antidopage comme l’autorité nationale en matière d’éducation contre le dopage, chargée d’élaborer un programme d’éducation à destination des sportifs, en particulier ceux de niveau national et international, et de leur personnel d’encadrement. Les organisations nationales antidopage comme l’AFLD ont également la responsabilité de désigner des éducateurs antidopage pour diffuser sur le terrain la culture du sport propre. Les premiers éducateurs français ont été formés en fin d’année dernière avec comme objectif d’en disposer d’une centaine fin 2022.

Concernant les contrôles antidopage, l’Agence a légèrement dépassé son objectif initial de 9 000, déjà en hausse de plus d’un millier par rapport à l’objectif fixé pour 2020. Le volume total de contrôles effectués par l’Agence en 2021 la place parmi les dix premières organisations nationales antidopage dans le monde. Les quatre sports les plus contrôlés en 2021 ont été, comme les années précédentes, le cyclisme, le rugby, l’athlétisme et le football. Ces contrôles ont conduit à un pourcentage de résultats d’analyse anormaux (RAA) de 0,82 %, en légère hausse par rapport à 2019 et 2020. Les sports ayant conduit proportionnellement au plus grand nombre de cas positifs restent les disciplines de force : le Mixed martial arts (MMA), le kickboxing et le powerlifting.

Avec 88 nouveaux dossiers disciplinaires enregistrés, l’exercice 2021 a également permis de renouer avec l’activité constatée en 2019, autour de sportifs qui, pour la plupart, évoluent au plus haut niveau ou dans son antichambre, le niveau national. Dans plus de la moitié des cas, les personnes poursuivies ont accepté de signer un accord de « composition administrative » contre près d’un tiers dans ce cas les deux années précédentes. Une évolution qui s’explique en grande partie par le nouveau régime des substances d’abus (cannabis, cocaïne…) et par le dispositif des « aveux rapides » qui permet au sportif de réduire d’un an la durée de la suspension s’il accepte l’accord dans les 20 jours suivant sa réception.

2021 a enfin marqué un tournant dans la conduite des investigations sur les violations des règles antidopage qui ne reposent pas sur une analyse de laboratoire, tels que le trafic, l’administration ou la possession de substances dopantes. L’ordonnance du 21 avril 2021 a ainsi ouvert aux enquêteurs de l’Agence de nouvelles prérogatives inédites au sein de la communauté antidopage mondiale : pouvoir de convocation et d’audition, accès aux locaux professionnels et non professionnels, usage d’une identité d’emprunt ou encore « coup d’achat » pour des produits dopants. Cinq enquêtes ont été ouvertes au cours du dernier trimestre de l’année dernière. L’efficacité de la dissuasion ne se mesure donc plus uniquement au nombre et à la répartition des contrôles.

 

Rapport d’activité 2021

Synthèse du rapport