Hausse des prélèvements pour le sport de haut niveau, élargissement du groupe des sportifs soumis à un devoir de localisation, le programme annuel de contrôles 2022 vise à garantir un ciblage efficace, intelligent et évolutif tout au long de l’année. Il s’adosse à un programme annuel d’éducation qui réaffirme les sportifs de haut niveau comme un public prioritaire de l’Agence.

Le Code mondial antidopage, actualisé en 2021, concentre les efforts d’éducation et de contrôle des organisations nationales antidopage sur les sportifs de haut niveau et leur entourage. Cette priorité se reflète dans les programmes annuels de contrôles (PAC) et d’éducation (PAE) adoptés par l’Agence pour l’année 2022.

Principale nouveauté du PAC 2022, l’assiette des sportifs soumis à une obligation de localisation sera élargie à la suite de la dernière transposition du Code mondial antidopage dans la loi française. Aux sportifs du groupe « cible », qui restent les sportifs suivis par l’Agence en raison de leur haut niveau de performance, s’ajouteront désormais d’autres sportifs de haut niveau qui devront eux aussi fournir à l’Agence des renseignements sur leurs adresses de résidence et d’entrainement. Au sens large, l’obligation individuelle de localisation concernera donc au total près d’un millier de sportifs, soit trois fois plus qu’en 2021, afin d’être le plus efficace possible dans la mise en place de la stratégie de contrôles.

Parallèlement, les clubs de sports collectifs seront également tenus de fournir une localisation collective de leurs équipes évoluant au niveau national pendant l’intégralité de leurs périodes d’activités.

L’ensemble de ces sportifs bénéficient déjà d’un effort accru de l’Agence pour leur prodiguer les connaissances fondamentales de l’antidopage à travers des actions d’éducation. Pour le groupe cible, les sportifs sont ainsi contactés systématiquement lors de leur inclusion pour évoquer l’offre éducative et renforcer la prévention qui est le corollaire des nouvelles obligations de l’Agence à leur égard.

Un suivi dynamique centré sur le haut niveau

L’élaboration globale du PAC 2022 repose sur une évaluation préalable du risque de dopage par discipline suivant les lignes directrices de l’Agence mondiale antidopage. L’objectif est alors d’identifier les populations sportives les plus exposées.

Au-delà du suivi particulier des sportifs concernés par les Jeux olympiques de Pékin jusqu’à leur départ pour la Chine, le PAC 2022 a été ajusté en fonction des calendriers des compétitions nationales et internationales de l’ensemble des sports, avec un focus particulier sur la préparation de la Coupe du monde masculine de football. Il combine contrôles en compétition et hors compétition, ces derniers formant l’instrument privilégié de contrôle pour les sportifs de haut niveau. L’efficacité des contrôles suppose un programme dynamique qui évolue tout au long de l’année, en tenant compte des contraintes éventuelles liées à l’évolution de la situation sanitaire.

Sur le plan quantitatif, 10 000 prélèvements sont programmés pour 2022 contre 9 000 en 2021.

Le plan de répartition des contrôles renforce l’orientation sur le haut niveau, tout en maintenant un volume des prélèvements conséquent pour les sportifs de niveau moindre. Les sportifs de niveau international et national concentreront ainsi plus de 75 % des contrôles pour permettre à l’Agence d’assurer au mieux ses responsabilités envers tous les sportifs intègres, français et étrangers, qui participeront aux Jeux olympiques et paralympiques de Pékin, ainsi qu’aux compétitions nationales et internationales majeures.

Le nombre de prélèvements pour les sportifs qui n’ont pas encore intégré le niveau international ou national demeure constant par rapport à 2021. Ces contrôles permettent de couvrir les sportifs en progression vers le haut niveau ou en voie de professionnalisation.

Le plan s’appuie également sur les informations recueillies par le département des enquêtes et du renseignement pour affiner le ciblage de certains contrôles. Redoublé par les nouveaux pouvoirs d’enquête de l’Agence, l’effet dissuasif des contrôles antidopage repose plus que jamais sur le caractère ciblé et inopiné des prélèvements effectués sur les sportifs.