Paris, le 17 juin 2020 – L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a présenté aujourd’hui son rapport d’activité 2019. Une année clé pour l’Agence, placée sous le signe du dialogue, des partenariats et des compétences, au service du sport et des sportifs.

 « L’année 2019 a été une année clé dans le processus de transformation de l’Agence, qui a ainsi pu montrer un visage nouveau. Une telle évolution a nécessité de renforcer l’organisation de l’AFLD et de développer de nouvelles approches, pour plus d’ouverture et d’efficacité. », souligne Dominique Laurent, présidente de l’AFLD.

 

Une politique de contrôle antidopage rénovée

La redéfinition de la stratégie de contrôle qui avait été amorcée à la fin de 2018, s’est poursuivie en 2019 grâce à l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions le 1er mars 2019 (ordonnance n°2018-1178 du 19 décembre 2018), permettant un suivi plus pertinent de l’élite sportive française et une meilleure détection des infractions parmi cette population. Ainsi, 60 % des prélèvements ont concerné des sportifs de haut niveau et professionnels (contre 45 % en 2018), avec notamment des contrôles qui se sont déroulés à l’étranger.

Un département des enquêtes et du renseignement a en outre été créé au sein de l’Agence, qui apporte son concours au département des contrôles dans sa mission de ciblage et travaille à la mise en évidence d’infractions non analytiques.

 Les contrôles en 2019 en quelques chiffres :

  • 7 904 prélèvements urinaires et sanguins réalisés
  • 7 430 prélèvements (6 992 urinaires et 438 sanguins) destinés à la détection directe de substances interdites
  • 474 prélèvements destinés au passeport biologique
  • 60 % des contrôles consacrés aux sportifs de niveau national et international, dont près de 70 % hors compétition
  • 180 préleveurs


Une action disciplinaire renouvelée et efficiente

L’Agence est désormais seule détentrice du pouvoir disciplinaire et a repris l’intégralité des dossiers initiés par les fédérations sportives. L’année 2019 a également vu l’introduction dans le droit français d’une nouvelle procédure disciplinaire, la composition administrative, qui permet aux sportifs de renoncer à l’audience devant la commission des sanctions en reconnaissant la violation des règles antidopage et en acceptant les conséquences disciplinaires. Cette nouvelle disposition a permis d’assurer un meilleur dialogue avec les sportifs, afin de trouver une réponse adaptée et personnalisée à la mise en évidence d’une violation des règles antidopage.

En raison des orientations nouvelles de la stratégie de contrôle de l’Agence, concentrées sur le sport de haut niveau, le nombre d’infractions constatées et donc poursuivies a décru. En revanche, la part des sportifs de haut niveau dans ces infractions est nettement plus importante et concerne des infractions plus graves.

L’activité disciplinaire 2019 en quelques chiffres :

  • 111 affaires examinées par la commission des sanctions
  • 75 dossiers ouverts entre le 1er janvier et le 31 décembre 2019 contre 143 en 2018
  • 87 % de ces dossiers impliquaient la présence, dans les échantillons du sportif, de substances interdites (violations dites « analytiques »)
  • 9 % des dossiers enregistrés impliquaient des violations non analytiques des règles antidopage telles que la soustraction ou le refus de se soumettre à un contrôle antidopage, la possession de substances interdites ou la falsification des éléments du contrôle.
  • 4 % de ces dossiers impliquaient le dopage animal.


L’installation du laboratoire antidopage sur le campus de Paris-Saclay actée

L’année 2019 a marqué la mise en route de l’opération de déménagement et de rénovation du laboratoire antidopage en vue de son installation sur le campus d’Orsay de l’Université Paris-Saclay en 2023. L’objectif est de doter la France d’un laboratoire antidopage de premier plan pour les JOP de 2024, mais également de développer son essor et son rayonnement scientifiques. L’AFLD et les autres organisations antidopage pourront ainsi bénéficier d’un dispositif de pointe qui contribuera à protéger les sportifs propres.

 

La transformation se poursuit : En route vers 2024

L’année 2019 n’est qu’une étape dans le développement du dispositif antidopage français. Pour prendre pleinement sa place dans le concert international et être à la hauteur des enjeux liés à l’accueil des JOP de 2024, ce dispositif doit être redimensionné et encore gagner en efficacité et en intelligence. Le renforcement des moyens de l’Agence est le corollaire nécessaire des ambitions sportives de la France, qui est astreinte à un devoir d’exemplarité. Toutes les ressources investies pour faire rayonner le sport de haut niveau doivent être accompagnées d’un financement accru des programmes antidopage, dans la période pré-olympique qui s’ouvre, particulièrement à risque pour le pays hôte.

La politique de contrôle doit être renforcée et un véritable programme d’éducation systématique, innovant et adapté aux différents publics cibles doit être bâti, au plus vite. Il reste fort à faire, collectivement. L’ensemble des acteurs du sport ont leur rôle à jouer dans la mise en œuvre de ce chantier, et la collaboration sera la clé de la réussite.

 

Consultez l’ensemble des données du rapport d’activité 2019 de l’AFLD en ligne.

 



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