Mesdames, Messieurs,
Le 12 mai dernier, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) a officialisé la liste des quatre candidats à la présidence du CNOSF pour la prochaine olympiade 2021-2024.
Dans le cadre des différentes étapes de la campagne organisée par le CNOSF, vous allez présenter vos programmes respectifs et échanger avec les présidentes et présidents de fédérations sur la façon dont vous concevez le rôle du CNOSF et du mouvement sportif ainsi que sur les propositions que vous faites au soutien de votre démarche au service du sport français.
Aussi je saisis cette occasion pour vous rappeler toute l’importance de poursuivre un engagement sans faille en matière de lutte antidopage et de protection de nos athlètes et de nos compétitions. Non seulement grâce au rôle majeur qu’ont à jouer les acteurs du monde du sport, dont évidemment le CNOSF, mais également grâce aux évolutions toutes récentes concernant la réglementation antidopage et les nouvelles responsabilités qui en découlent pour l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et les organisations sportives.
En effet, comme vous le savez, le nouveau Code mondial antidopage (CMA) et ses nouveaux standards internationaux sont entrés en vigueur le 1er janvier 2021 et ont été intégrés en droit français par une loi d’habilitation du 22 février 2021 et une ordonnance du 21 avril 2021. Ces textes confient à l’AFLD de nouveaux pouvoirs et de nouvelles responsabilités (notamment en matière d’enquêtes et d’éducation) qui lui permettront d’être plus efficace dans sa lutte contre les tricheurs et la protection des sportifs propres. Cette ordonnance sera complétée dans un bref délai par des textes règlementaires d’application et des délibérations de l’Agence qui viendront la préciser.
Parmi les avancées importantes, je tiens à souligner la nouvelle approche de l’Agence mondiale antidopage (AMA) plus complète et plus globale, insistant fortement sur l’éducation et la prévention auprès des sportifs et de leur entourage. Cela s’est formalisé par l’édiction d’un nouveau Standard international pour l’éducation (SIE) :
- Qui part du postulat que le premier contact d’un sportif avec la lutte antidopage doit s’effectuer par des actions d’éducation plutôt qu’au moment d’un contrôle ;
- Qui fait de chaque organisation nationale antidopage (comme l’AFLD) la seule « autorité responsable du programme national d’éducation à l’antidopage » dans son pays.
Dans ce nouveau cadre, qui a été intégré en droit français, et avec l’ensemble de ses partenaires (dont le CNOSF), l’Agence doit ainsi définir un plan d’éducation (qui sera évalué chaque année par l’AMA), renforcer les coopérations avec les fédérations et les référents antidopage qu’elles ont désignés, former et certifier des éducateurs et animer leur réseau afin de structurer et d’harmoniser de façon durable une démarche éducative à l’antidopage. L’Agence compte ici pleinement sur le CNOSF et ses équipes pour s’investir dans ce nouvel axe stratégique et accompagner les fédérations dans leur plan de prévention ainsi que les différentes délégations olympiques participant aux Jeux.
En parallèle de l’évolution des législations des différents Etats, des mesures de transposition de ces normes internationales doivent également être prises par les signataires du CMA, dont les Comités nationaux olympiques et paralympiques. C’est la raison pour laquelle, à partir des « Règles modèles 2021 de l’AMA pour les comités nationaux olympiques », des premiers échanges ont eu lieu entre mes équipes et celles du CNOSF et seront amenés à se poursuivre dans les prochaines semaines.
Pour conclure, vous l’avez compris, nous sommes convaincus que la question du dopage doit faire partie des sujets majeurs qui trouveront leur place dans vos programmes respectifs pour le Comité National Olympique et Sportif Français. Je crois à la relation partenariale très forte qui unit et doit continuer d’unir l’AFLD et le CNOSF, et je suis certaine que vous ferez tout votre possible pour défendre haut et fort un sport propre, un sport éthique, un sport responsable qui permette de se respecter soi-même et de respecter l’autre, de protéger la santé des athlètes ainsi que l’intégrité de nos compétitions.
Je vous en remercie et vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’assurance de ma considération distinguée.
Dominique LAURENT
Présidente de l’AFLD