FG-4592 : le point par le laboratoire de Châtenay-Malabry

Les facteurs induits par l’hypoxie (HIF) sont des protéines capables d’augmenter l’expression de gènes impliqués dans le transport d’oxygène. Elles sont activées en cas de diminution d’apport en oxygène (hypoxie). L’idée de pouvoir obtenir un effet de ces protéines, même en absence de déprivation en oxygène a conduit au développement de divers stabilisateurs de HIF par les laboratoires pharmaceutiques. Les premiers essais avec ces nouveaux médicaments ont montré leur efficacité à stimuler la production de globules rouges via la production d’érythropoïétine (EPO) endogène. Ils présentent donc un grand intérêt pour traiter les patients atteints de maladie chronique des reins et divers anémies.

Parmi ces substances, le composé FG-4592 (Fibrogen), est le plus avancé et en cours d’essai clinique (phase III). Cependant, un marché parallèle permet d’ores et déjà d’acheter cette substance de manière illicite. Bien consciente de l’usage potentiel de cette molécule à des fins de dopage, l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) a introduit les stabilisateurs de HIF sur la liste des substances interdites dès 2011. Le FG-4592 a ainsi été ajouté à la liste des nombreux composés détectés par le laboratoire de Châtenay-Malabry, ce qui a permis à celui-ci de révéler le premier cas mondial de dopage au FG-4592 en avril 2015.

Une investigation autour de ce cas s’est poursuivie et a conduit à une publication dans la revue scientifique « Journal of Pharmaceutical and Biomedical Analysis » en 2016. Elle présente les conditions d’analyse de cette substance dans les échantillons urinaires et les résultats de l’investigation autour de ce premier cas positif en décrivant : le protocole de dopage utilisé par le sportif, ainsi que les résultats d’analyse d’échantillons urinaires et sanguins de ce sportif prélevés avant et à plusieurs reprises après la période de dopage.

Lien vers l’article : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26808067