ACTH (adreno-cortico-trophichormone)
Hormone corticotrope sécrétée par le lobe antérieur de l’hypophyse. Cette hormone est stimulée par l’hypothalamus et par l’hormone antidiurétique. Elle active la croissance ainsi que le développement du cortex surrénalien et stimule la sécrétion de glucocorticoïdes, hormones qui interviennent dans les mécanismes de défense de l’organisme vis-à-vis du stress. Elle pourrait intervenir directement dans la régulation de l’humeur et de l’anxiété. Les sports les plus visés par la prise de cette substance sont ceux nécessitant une haute dépense énergétique.
Agents anabolisants
Ce sont des agents chimiques ou médicamenteux qui augmentent la masse musculaire. On distingue, parmi les agents anabolisants, les stéroïdes anabolisants androgènes qui peuvent être exogènes (la production ne se fait pas naturellement par l’organisme humain) ou endogènes (la production se fait naturellement par l’organisme humain) et les autres agents anabolisants. Beaucoup dérivent de la testostérone, l’hormone sexuelle mâle ; en parallèle de leurs effets anabolisants, ils permettent d’augmenter la force et la puissance musculaires. Tous les agents anabolisants sont interdits en permanence (en et hors compétition).
Agents masquants
Catégorie de substances ayant la capacité d’interférer avec l’excrétion urinaire des substances interdites, d’augmenter le volume plasmatique ou de dissimuler leur présence dans les prélèvements effectués lors des contrôles antidopage. On peut citer par exemple les diurétiques. La consommation d’agents masquant est interdite en permanence (en et hors compétition).
Agonistes PPar-delta
Les PPARs sont des composés naturels de l’organisme qui, après avoir été activés, vont surfixer la zone de régulation de l’expression de certains gènes. PPAR-delta est une forme particulière de PPAR qui contrôle l’expression de nombreux gènes impliqués dans l’oxydation des acides gras. Les agonistes PPAR-delta sont des substances chimiques, qui après avoir été administrés, viennent activer PPARdelta ; ces agonistes améliorent les performances physiques de modèles animaux, mais n’ont jamais été évalués chez l’Homme compte tenu de la gravité de leurs effets secondaires. Le premier agoniste PPAR-delta étudié, le GW-501516 a de graves conséquences sur la santé, ce qui a conduit l’industrie pharmaceutique à arrêter son développement en tant que médicament.
Analyse
L’analyse consiste à déterminer les constituants d’un produit. Il y a séparation d’un composé pour identification (analyse qualitative) ou dosage (analyse quantitative) de ses composants. Dans le cadre des contrôles antidopage, l’AFLD, par l’intermédiaire de son Département des analyses, procède à des analyses, notamment des urines des sportifs, afin de déceler la présence de substances interdites.
Antalgique
On dit d’un produit qu’il effectue une action antalgique lorsqu’il permet d’atténuer ou de calmer la douleur.
Apeline
C’est une petite protéine (peptide) produite dans les conditions physiologiques par plusieurs tissus de l’organisme, qui joue un rôle de régulateur métabolique du muscle squelettique. Les résultats préliminaires de travaux actuellement en cours sur modèles animaux semblent lui attribuer des effets d’amélioration des performances.
Benzoylecgonine
Il s’agit du métabolite principal de la cocaïne. Sa mise en évidence dans le sang, les urines ou les phanères signale une consommation de cocaïne
Bêta-2 agonistes (ou bêta-2 mimétiques)
Catégorie de substances interdites dont l’usage provoque une augmentation de la fréquence cardiaque et un relâchement des muscles bronchiques. Ils entrent dans la composition de nombreux médicaments utilisés face à des manifestations asthmatiformes. À fortes doses, ils ont aussi des effets anabolisants, notamment le clenbutérol. Ces substances sont interdites en permanence (en et hors compétition). Le Salbutamol, le Salmétérol et Formotérol sont les seuls bêta-2 agonistes autorisés par inhalation, à des doses thérapeutiques spécifi ées.
Béta-bloquants
Catégorie de substances interdites utilisées pour réguler et ralentir la fréquence cardiaque. Ils permettent une diminution des tremblements et tempèrent les émotions. Ces substances sont interdites dans certains sports, en particulier d’adresse (exemple : tir à l’arc).
Cannabis
Plante dont le principe actif responsable des effets psychoactifs est le tetrahydrocannabinol (THC). Sa concentration dans la plante est très variable selon sa provenance. La cession à l’organisme de ce THC dépend des modalités de consommation. Substance fréquemment détectée, le THC s’accumule dans l’organisme et s’en élimine sur une très longue période. Tous les cannabinoïdes sont interdits en compétition, y compris lorsque leur présence dans les urines résulte d’une consommation ancienne.
Cocaïne
Elle se présente généralement sous la forme d’une fi ne poudre blanche, cristalline et sans odeur. Puissant stimulant du système nerveux central, elle est aussi un vasoconstricteur périphérique. Elle est classée comme stupéfiant. L’usage provoque une euphorie immédiate, un sentiment de toute-puissance intellectuelle et physique et une certaine indifférence à la douleur et à la fatigue. Ces effets laissent place ensuite à un état dépressif et à une anxiété que certains apaisent par une prise d’héroïne ou de médicaments psychoactifs. La cocaïne est un stimulant interdit en compétition.
Compléments alimentaires
Les compléments alimentaires ont pour but de compléter le régime alimentaire normal et constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet neutre nutritionnel ou physiologique. Ils peuvent contenir des substances interdites, identifiées ou non sur l’étiquetage.
Créatine
Composé azoté naturel de l’organisme, la créatine est principalement présente dans les fibres musculaires. Elle entre dans la composition du substrat utilisé dans le métabolisme énergétique anaérobie alactique. La moitié de la créatine du corps humain provient de la nourriture alors que l’autre est synthétisée à partir de certains acides aminés. La créatine ne fait pas partie de la liste des produits dopants et sa vente est désormais légale en France.
DHEA
La dihydroépiandrostérone est une hormone stéroïdienne secrétée par les glandes surrénales. Sa production diminue avec l’âge et elle a été associée au vieillissement naturel de l’homme et de la femme. Cette substance est interdite en permanence (en et hors compétition) et entre dans la classe des stéroïdes anabolisants androgènes endogènes.
Dossiers analytiques
Les dossiers dressés suite au contrôle sont dits analytiques car ils résultent de l’analyse physico-biochimique du prélèvement.
Diurétiques
Médicaments favorisant l’excrétion urinaire de différents ions et composés, se traduisant par une augmentation du volume des urines émises. Les produits masquants accélèrent, retardent l’élimination de substances interdites, ou diluent leurs métabolites dans les urines, ce qui peut rendre les contrôles faussement négatifs. Ils peuvent aussi modifier les paramètres hématologiques. Les diurétiques sont des substances interdites en permanence (en et hors compétition).
Effets psychoactifs
Action d’un médicament permettant d’atténuer ou de faire disparaître une souffrance psychique (fatigue, anxiété, dépression, etc.).
ELISA
Le test ELISA (acronyme de Enzyme Linked ImmunoSorbent Assay) est un test immunologique destiné à détecter et/ou doser une substance spécifique dans une matrice biologique.
EPO
L’érythropoïétine (EPO) est une hormone synthétisée par le rein, induisant une activation et une prolifération des précurseurs des globules rouges dans la moelle osseuse. Elle corrige les anémies sévères, particulièrement chez les insuffisants rénaux. La prise d’EPO améliore le transport d’oxygène vers les muscles, permettant l’augmentation de la durée d’entraînement en retardant l’apparition de la fatigue. La prise d’EPO permet d’augmenter les capacités cardio-respiratoires, ce qui se traduit par une meilleure diffusion de l’oxygène au cours de l’exercice. Il s’agit d’une substance interdite en permanence (en et hors compétition) et qui entre dans la classe S2 des hormones peptidiques, facteurs de croissance et substances apparentées.
Érythropoïèse
Ensemble des processus de production des érythrocytes (globules rouges) dans la moelle osseuse rouge à partir de cellules souches indifférenciées, sous la dépendance de l’érythropoïétine (EPO). L’érythropoïèse débute par une cellule souche pluripotente de la moelle osseuse qui, après prolifération, permet de former des millions de cellules souches matures et aboutit à des globules rouges (érythrocytes) en grand nombre.
Formotérol
Substance servant à prévenir et à traiter les problèmes respiratoires reliés à l’asthme, la bronchite chronique et l’emphysème. Il agit en relâchant les muscles dans les voies aériennes des poumons, facilitant ainsi la respiration. Il s’agit d’une substance qui entre dans la classe des béta-2 agonistes qui est autorisée dans la limite de 54 microgrammes par 24 heures si elle est administrée par voie d’inhalation.
Gène
Un gène désigne une unité d’information génétique transmise par un individu à sa descendance, par reproduction sexuée ou asexuée. Il est localisé sur un chromosome et est responsable de la production de protéines spécifi ques qui sont le support des caractères héréditaires. L’ensemble des gènes d’un individu constitue le génome. Le dopage génétique constitue une modalité potentielle de dopage.
Glucocorticoïdes
L’utilisation d’un glucocorticoïde en pratique sportive repose sur son effet antalgique dû à son action anti-inflammatoire qui soulage la douleur. Il possède également un effet euphorisant qui provoque une surexcitation. Il stimule la volonté et recule le seuil de la perception de la fatigue au cours de l’effort. Les glucocorticoïdes sont interdits en compétition lorsqu’ils sont administrés par voie orale, intraveineuse, intramusculaire ou rectale.
HBOCs (Hemoglobin-based oxygen Carriers)
Substituts sanguins développés par le domaine médical afin de pallier le manque croissant de sang humain pour les transfusions. Ce sont des molécules d’hémoglobine d’origine humaine ou animale modifiées par des agents chimiques. Dans la mesure où cette hémoglobine de synthèse peut contribuer à l’amélioration des performances d’un athlète en augmentant le transport d’oxygène par le sang, l’administration de ces HBOCs est prohibée.
Hormone de croissance humaine (GH)
Hormone responsable de la croissance du squelette, des organes et des muscles. À l’hôpital, elle est utilisée sous forme de GHrh pour traiter les retards de croissance. Elle porte alors le nom de somatropine. À usage répété, elle permettrait indirectement une augmentation de la masse musculaire. Il en résulte une amélioration de la force et de la vitesse de contraction musculaire. Elle augmente la lipolyse et en conséquence favorise l’utilisation des acides gras. Il s’agit d’une substance interdite en permanence (en et hors compétition) qui entre dans la classe des hormones et substances apparentées.
Hormones peptidiques et substances apparentées
Les hormones sont des substances chimiques élaborées par un groupe de cellules ou un organe et qui exercent une action spécifique sur un autre tissu ou un autre organe. Les hormones présentent la particularité d’être difficilement détectables puisqu’elles sont fabriquées par l’organisme et qu’il est souvent très difficile de déterminer leur origine endogène ou exogène. Les hormones et substances apparentées sont interdites en permanence (en et hors compétition).
Hypertension artérielle (HTa)
L’hypertension artérielle est définie par une pression artérielle trop élevée. En matière de dopage, il s’agit d’un risque lié à la consommation de stimulants.
IRMS
Acronyme de cette méthode d’analyse permet de distinguer les stéroïdes endogènes des stéroïdes exogènes par l’analyse du rapport isotopique C12/C13.
Manifestations asthmatiformes
États pathologiques de l’appareil pulmonaire, caractérisés par une bronchoconstriction et une augmentation des résistances des voies aériennes (plus particulièrement des petites voies aériennes) et donc une augmentation du travail respiratoire. Ces manifestations justifient en première intention, la prescription de bêta-2 mimétiques.
Marqueur
Composé, ensemble de composés ou paramètres biologiques qui témoignent de l’usage d’une substance ou d’une méthode interdite.
Meldonium
Substance qui agit comme inhibiteur de l’oxydation des acides gras, agissant sur la synthèse de la carnitine, dont l’effet attendu est de réduire la consommation d’oxygène.
Métabolisme
Ensemble des transformations moléculaires et des transferts d’énergie qui se déroulent de manière ininterrompue dans les cellules des organismes vivants. Ces transformations coïncident avec un processus ordonné, qui fait intervenir d’une part des mécanismes de dégradation (catabolisme) et de synthèse organique (anabolisme), et d’autre part des processus de transformation d’énergie.
Métabolite
Toute substance qui résulte d’une biotransformation.
Métabolome urinaire
Le métabolome représente l’ensemble des métabolites (300 à 500) et dégradés des protéines exprimées par le génome humain en un temps donné. Ce sont des acides aminés, des acides gras, des nucléotides et de multiples petites molécules identifiées dans les urines, le plus souvent par spectrométrie de masse.
Méthadone
Substance analgésique utilisée comme substitut des opiacés chez les consommateurs d’héroïne. En tant qu’analgésique narcotique, elle est utilisée pour soulager des douleurs sévères. Il s’agit d’une substance interdite en compétition qui entre dans la classe des narcotiques.
Méthylphénidate
C’est un stimulant spécifié qui entre dans la composition des principaux médicaments indiqués pour les syndromes d’hyperactivité et de déficits de l’attention.
Narcotiques
Classe de substances interdites capables d’induire, chez l’être humain et chez l’animal, un état proche du sommeil et qui affectent la sensibilité. Les narcotiques sont utilisés pour supprimer ou atténuer la sensibilité à la douleur et provoquer une impression de bien-être. Il s’agit d’une classe de substances interdites en compétition.
Opiacés
Substances dérivées de l’opium et agissant sur les récepteurs de substances endogènes, les endorphines. Les substances actives sur ces récepteurs d’origine synthétique sont désignées par le terme d’opioïdes. Les opiacés et opioïdes sont classés parmi les narcotiques qui sont interdits en compétition.
Péginesatide
Cette petite protéine (peptide) commercialisée sous le nom d’Hématide a pour propriété de se fixer sur les récepteurs de l’EPO et de reproduire ses effets biologiques, notamment sur la stimulation de l’érythropoïèse. Cette substance est donc très efficace sur l’augmentation de la capacité de transport de l’oxygène.
Phanères
Les phanères désignent la production épidermique apparente (poils, cheveux, plumes, écailles, griffes, ongles, dents, cornes). Lors d’un contrôle antidopage, outre l’urine et le sang, le prélèvement peut s’effectuer sur les phanères.
Physiologie
Science des fonctions et des constantes du fonctionnement normal des organismes vivants, aussi bien unicellulaires que pluricellulaires. La physiologie étudie également les interactions d’un organisme et de son environnement. S’agissant du sport et du dopage, on s’intéresse à la physiologie de la pratique intensive du sport et ses éventuels retentissements pathologiques.
Principe actif
Molécule qui dans un médicament possède un effet thérapeutique. Cette substance est, la plupart du temps, en très faible proportion dans le médicament par rapport aux excipients.
REDD1
Il s’agit d’une petite protéine naturelle, de régulation endogène, qui a pour effet de freiner le développement de la masse musculaire.
RSR13
Également appelé Efaproxiral, il s’agit d’un modificateur synthétique de l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène qui entre dans la classe de méthodes interdites relatives à l’amélioration du transfert d’oxygène.
Salbutamol
Agoniste des récepteurs bêta-2 adrénergiques à courte durée d’action, utilisé dans le soulagement des bronchospasmes dans des états tels l’asthme et les broncho-pneumopathies chroniques obstructives. En l’absorbant les sportifs cherchent à améliorer la fonction respiratoire. Il s’agit d’une substance qui entre dans la classe des béta-2 agonistesqui est autorisée dans la limite des 1 600 microgrammes par 24 heures si elle est administrée par voie d’inhalation.
Stabilisateurs de HIF
Comme de très nombreuses protéines de l’organisme, l’EPO est synthétisée par un gène dont l’activité est sous le contrôle d’un facteur induit par l’hypoxie (HIF, hypoxia-inducible factor). Dans les conditions normales, ce facteur HIF est spontanément détruit et ne joue aucun rôle. Au cours de l’exposition à l’hypoxie, HIF est stabilisé et permet, entre autres, de synthétiser l’EPO. Des médicaments sont actuellement en cours de développement, dont l’objectif est de stabiliser HIF (sans hypoxie), et d’augmenter la production d’EPO dans l’organisme.
Stimulant
Substance qui augmente l’activité du système nerveux sympathique facilitant ou améliorant le fonctionnement de certains organes. Il y est fait recours dans un but thérapeutique pour augmenter la vigilance mais certains d’entre eux sont utilisés de manière détournée pour un usage « récréatif », de même que pour augmenter la tolérance de séances d’entraînement ou supprimer l’appétit. Les stimulants induisent un sentiment d’euphorie ou/et un sentiment d’éveil. Cette classe inclut, entre autres, les amphétamines, les métamphétamines, la cocaïne et le modafinil.
Synacthène®
Molécule synthétique correspondant à la corticotrophine naturelle sécrétée habituellement par les cellules situées dans la partie antérieure de l’hypophyse (antéhypophyse) et qui stimule la sécrétion de glucocorticoïdes (cortisone) par la partie corticale des glandes surrénales (glandes endocrines situées au-dessus de chaque rein).
Terbutaline
Bêta-2 agoniste (ou mimétique) indiqué dans toutes les manifestations asthmatiformes, et dont l’usage reste interdit, donc soumis à AUT, même lorsque la substance est administrée par inhalation.
Transfusion
Opération consistant à injecter du sang ou des dérivés sanguins par voie intraveineuse. On distingue les transfusions autologues (injection de son propre sang) et les transfusions homologues (injection de sang prélevé sur une autre personne possédant un groupe sanguin compatible). Le recours à cette méthode permet d’augmenter la quantité de globules rouges dans le sang et donc de transporter davantage d’oxygène vers les muscles. Cette méthode est interdite en permanence et entre dans la classe des méthodes interdites relative à l’amélioration du transfert d’oxygène.