Le déroulement d’un contrôle

L’AFLD exerce en France son activité de contrôle antidopage conformément au code mondial antidopage et au standard international pour les contrôles et les enquêtes de l’Agence mondiale antidopage (AMA).

Elle peut organiser des contrôles lors des compétitions nationales et régionales mais également lors de compétitions internationales en coordination avec les fédérations internationales compétentes ou l’AMA.

Le processus de contrôle en bref

Tout sportif, licencié ou non, évoluant en France ainsi que tout sportif français évoluant à l’étranger.
Voir notre page dédiée sur les droits et les responsabilités du sportif.

En compétition ou hors compétition.

Par des préleveurs (médecins, infirmiers…) formés, assermentés et agréés.

  • AFLD
  • Fédérations sportives internationales
  • AMA
  • Organisations internationales

Anonymes et sous scellés au Laboratoire AntiDopage Français (LADF) ou dans un autre laboratoire accrédité par l’Agence mondiale antidopage.

Les sportifs ne sont informés du résultat de l’analyse de leur échantillon qu’en cas de résultat anormal.

L’enregistrement d’une partie des opérations de contrôle par un préleveur est possible au moyen d’une « caméra mobile ». Cet enregistrement n’est pas systématique mais peut être déclenché, à tout moment, en fonction des circonstances ou du comportement de personnes participant ou assistant au contrôle. Cet enregistrement vise à prévenir les incidents (insultes, violences, obstruction, etc.) mais aussi à constater des violations des règles antidopage ou des infractions pénales (opposition au contrôle, soustraction, etc.). Il peut donc servir ensuite de preuve dans le cadre d’une procédure disciplinaire ou pénale.

La caméra utilisée par le préleveur, fournie par l’AFLD, doit toujours être porté de manière apparente. En cas d’enregistrement, la personne concernée est informée par le préleveur et par l’apparition d’un signal lumineux sur la caméra.

La caméra peut être utilisée lors de la phase de la notification au sportif de sa désignation pour se soumettre à un contrôle antidopage. L’enregistrement peut également porter sur toute autre phase du contrôle (remplissage du formulaire de contrôle, scellé des échantillons, etc.). En revanche, l’enregistrement ne peut jamais avoir lieu pendant l’acte de prélèvement (prise de sang ou observation de la miction urinaire).

Procédure de contrôle du dopage, source Agence Mondiale Antidopage (durée 4:49)

Le cahier des charges du contrôle antidopage

Les contrôles antidopage relèvent des organisations antidopage qui ont signé le Code mondial antidopage (CMA) et se sont engagées à le mettre en œuvre. Son application par les signataires est constamment surveillée par l’Agence mondiale antidopage (AMA).

Les organisations antidopage sont essentiellement les fédérations sportives internationales (FI) et les organisations nationales antidopage (ONAD). En France, l’ONAD est l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).

Lorsqu’un sportif viole les règles antidopage il s’expose à une sanction prononcée par l’AFLD ou par sa fédération internationale (suspension de l’activité sportive, amende, annulation des résultats si la violation concerne une compétition…).

Les contrôles antidopage proposés par des organisations qui ne sont pas signataires du CMA ne permettent pas de sanctionner les sportifs ayant un « test positif ».

Pour être reconnu officiellement, un contrôle antidopage doit répondre à l’ensemble des critères suivants :

Les contrôles antidopage ne doivent pas être annoncés à l’avance mais sont effectués, lors de compétitions ou en dehors de ces compétitions, selon un programme annuel de contrôle. La dissuasion repose sur « l’effet de surprise ».

Le choix des sportifs contrôlés n’est jamais laissé au hasard, mais prend en compte plusieurs critères : la performance sportive, le calendrier des compétitions et des entraînements, les risques de dopage, les renseignements collectés, etc.

Il n’y a donc jamais de contrôle systématique de tous les participants d’une compétition. Un « contrôle » imposé ou proposé lors de l’inscription à une compétition sportive n’est pas un contrôle de l’AFLD.

Aucun paiement n’est exigé de la part du sportif pour procéder au contrôle antidopage. C’est un critère essentiel pour savoir si ce contrôle est « officiel » ou non. Un contrôle « payant » pour le sportif n’est pas un contrôle de l’AFLD.

Les préleveurs chargés du contrôle sont des infirmiers, médecins, masseurs kinésithérapeutes et/ou OPJ formés, encadrés et assermentés devant le tribunal judiciaire. Leurs constatations font foi jusqu’à preuve du contraire. Leur formation est continue et suit les lignes directrices de l’Agence mondiale antidopage.

Les échantillons prélevés lors d’un contrôle antidopage sont obligatoirement analysés par un laboratoire accrédité par l’AMA. En France, il en existe un seul : le laboratoire antidopage français de l’université Paris-Saclay.

Lors d’un contrôle antidopage, le sportif se voit présenter l’ordre de mission avec le nom de l’organisme qui a demandé le contrôle et obtient, à l’issue du prélèvement, une copie du procès-verbal de contrôle.

En cas de violation des règles antidopage, le sportif sera notifié par l’AFLD ou par sa fédération internationale de la procédure engagée ainsi que des droits dont il dispose pour se défendre.

Si un sportif est sanctionné à la suite d’une violation des règles anti-dopage, sa suspension s’applique alors dans le monde entier. Toutes les organisations antidopage veillent à son respect pour la durée prononcée.

La méconnaissance de cette interdiction fait encourir au sportif une nouvelle sanction disciplinaire et des poursuites pénales.