Paris, le 17 décembre 2020 – Au regard de la pandémie liée à la COVID-19, l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) s’est organisée et adaptée afin de maintenir et développer ses activités durant l’année 2020. Résolument orientée vers les prochaines échéances olympiques, elle poursuit en 2021, notamment par son budget et son programme annuel de contrôle (PAC), les objectifs ambitieux qu’elle s’est fixés pour renforcer l’efficacité du dispositif antidopage français.
Un budget initiant la montée en puissance du dispositif antidopage français dans la perspective des JOP de 2024
Le budget 2021 de l’AFLD bénéficie d’une hausse de la subvention versée par l’Etat (+550 k€ par rapport à 2020) lui permettant de développer ses activités de contrôle, d’enquête et d’éducation. Le financement de l’opération de réhabilitation du bâtiment devant accueillir le laboratoire antidopage sur le campus d’Orsay de l’Université Paris-Saclay est, quant à lui, assuré par une subvention spéciale de 5,14 millions d’euros.
Il s’agit d’une première étape dans la nécessaire montée en puissance de l’Agence qui doit se poursuivre dans les années à venir afin de répondre aux exigences du nouveau Code mondial antidopage (CMA) et aux défis posés par l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques à Paris en 2024. Cette évolution devra permettre de mettre à niveau le dispositif antidopage français, notamment au regard des avancées intervenues dans d’autres grands pays sportifs.
La trajectoire budgétaire de l’AFLD pour la période 2022-2024 fait l’objet d’échanges avec le ministère chargé des sports afin de définir dans les prochains mois les financements correspondant aux ambitions de la France.
Un programme de contrôle en hausse et marqué par la préparation des JOP de Tokyo et des JOP d’hiver de Beijing
Le collège de l’AFLD a adopté un programme annuel de contrôle (PAC) comprenant 9000 prélèvements en 2021 contre 8000 initialement prévus en 2020 et réalisés ces dernières années, soit une hausse de 12,5 % (en raison de la crise sanitaire, le nombre de prélèvements en 2020 devrait finalement s’établir à environ 6500).
L’orientation vers le sport de haut niveau et professionnel est accentuée (75 % des prélèvements contre 70 % dans le PAC 2020). Ces contrôles seront répartis entre les différentes disciplines selon une analyse des risques de dopage conduite conformément à la méthodologie prescrite par l’Agence mondiale antidopage. Ils feront l’objet d’un ciblage individuel en fonction de la situation propre à chaque sportif.
A cet égard, est évidemment prise en compte la préparation des sportifs aux grandes échéances des mois à venir, en particulier les JOP de Tokyo en 2021 et ceux de Beijing, qui se tiendront au début de l’année 2022. L’action de l’AFLD s’inscrit d’ores et déjà dans une démarche de coopération internationale, coordonnée par l’Agence de contrôle internationale (ACI – ITA), afin d’assurer un suivi adéquat des sportifs susceptibles de participer à ces évènements. L’accent sera ainsi mis sur la bonne articulation des programmes conduits par l’ensemble des organisations nationales antidopage et des fédérations internationales.
Par ailleurs, 25 % des prélèvements seront consacrés aux autres catégories de sportifs présentant un profil de risque ou de performance justifiant d’être soumis à des contrôles.
De manière générale, le ciblage des contrôles bénéficiera du développement de l’activité d’enquête et de renseignement. Celle-ci s’appuiera sur les pouvoirs juridiques dont bénéficiera l’AFLD d’ici le printemps prochain dans le cadre du projet de loi d’habilitation visant à transposer le CMA 2021 et à renforcer la lutte contre le dopage, voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale et présenté très prochainement au Sénat. Cette même transposition permettra de compléter le programme annuel de contrôle par un plan d’éducation ambitieux et pluriannuel afin de garantir une approche plus globale et plus efficace de la lutte contre le dopage, au service des sportifs, des fédérations sportives et de l’ensemble des acteurs du sport.