Le département des enquêtes et du renseignement de l’Agence mondiale antidopage (AMA), alerté sur le comportement et la gestion de certains informateurs de l’AFLD, a conduit des investigations qui ont permis d’innocenter totalement l’AFLD et l’un de ses agents des graves accusations portées à leur encontre.
L’efficacité du dispositif de lutte contre le dopage repose notamment sur le travail d’enquête que réalisent les organisations nationales et internationales antidopage à partir des informations qu’elles collectent auprès de « sources ». Le département des enquêtes et du renseignement de l’Agence mondiale antidopage (AMA), alerté sur le comportement et la gestion de certaines de ces sources, a conduit des investigations qui ont permis d’innocenter totalement l’AFLD et l’un de ses agents des graves accusations portées à leur encontre. Les investigations menées ont également concerné l’Athletics Integrity Unit (AIU) – l’agence antidopage de la Fédération internationale d’athlétisme – ainsi que l’AMA elle-même.
Ces investigations, entamées dès 2023, ont en particulier permis de lever totalement les accusations infondées portées à l’encontre d’un des agents de l’AFLD à qui il était reproché d’avoir couvert des violations des règles antidopage commises par une source, voire d’avoir pris part à de telles violations. Les investigations judiciaires, diligentées après un signalement de l’AMA au parquet de Paris, n’ont pas davantage prospéré. Les conclusions de cette triple investigation, comme les vérifications consécutives menées par d’autres services de l’AMA (examen de la politique de contrôles, analyse de la gestion des données personnelles) aboutissent au même résultat : l’absence de charges et le classement de l’affaire pour l’AFLD et son personnel.
L’AFLD a collaboré sans réserve aux investigations judiciaires et à celles qui ont été conduites par l’AMA. Toutes les recommandations faites par l’AMA pour améliorer les procédures internes de gestion des sources, avaient déjà été mises en place par l’AFLD au moment des investigations. Celles-ci portaient en effet sur des faits datant de plusieurs années, antérieurs même à la création du département des enquêtes et du renseignement de l’Agence.
Si l’AFLD se félicite du résultat de ces investigations, elle regrette que l’AMA ait saisi la justice française sur la base de simples allégations, avant même de procéder à des vérifications d’usage auprès de l’Agence, lesquelles auraient rapidement permis de tempérer les graves accusations portées. Elle s’interroge par ailleurs sur l’ampleur des moyens mis en œuvre pour enquêter durant plusieurs mois sur deux organisations antidopage – l’AFLD et l’AIU – et déboucher sur de simples recommandations de bonnes pratiques, au demeurant déjà mises en œuvre à l’AFLD.
L’AFLD et l’AIU ont démontré, ces dernières années, être pleinement engagées dans les investigations antidopage, y compris par la mise en œuvre de pouvoirs d’enquête dont elles sont parmi les rares organisations antidopage à disposer. En se « frottant au terrain », elles connaissent le risque d’attaque et de déstabilisation auxquelles elles s’exposent en retour de la part de ceux qui sont dérangés dans leur activité.
L’AFLD poursuivra les efforts accomplis dans ce domaine, essentiel pour les organisations antidopage qui veulent être à la pointe du combat pour un sport propre.